« Les Fagor et les Brandt » d’Anne Argouse

dimanche 3 juillet 2011 film74 film74

Au Pays basque, un système original de coopératives permet aux ouvriers de participer aux décisions managériales et d’étaler les riques entre les activités qui marchent et celles qui sont en difficulté. Mais quand ils reprennent une entreprise française comme Brandt, la tradition syndicale ne fait pas très bon ménage avec le système coopératif.

Au Pays basque, un système original de coopératives permet aux ouvriers de participer aux décisions managériales et d’étaler les riques entre les activités qui marchent et celles qui sont en difficulté. Mais quand ils reprennent une entreprise française comme Brandt, la tradition syndicale ne fait pas très bon ménage avec le système coopératif. « Mangé ou être mangé », telle pourrait être la morale de l’histoire des Fagor  et des Brandt.

 

En 2005, l’entreprise espagnole Fagor rachète Brandt et devient l’un des leaders du secteur de l’électroménager européen.
Mais Fagor n’est pas une entreprise comme les autres, c’est une coopérative. Elire et révoquer ses dirigeants, voter les salaires et la redistribution des bénéfices, c’est le mode de fonctionnement de Fagor, la coopérative phare de la Mondragon Corporocion Cooperativa, le plus grand groupe coopératif du monde. Un système initié, il y a cinquante ans, par un prêtre républicain dans un Pays basque de tradition ouvrière, résistante et autonomiste.

Quand les Fagor deviennent propriétaires de Brandt, trahissent-ils leur principe de solidarité ? Comment un réseau de coopératives, souvent assimilées en France à de petites entreprises, a-t-il pu atteindre une telle échelle ?

Autant de questions épineuses posées par ce film qui confronte avec précision et nuance les points de vue, les intérêts divergents, et en souligent les dilemmes.

 

Prix du Jury Macif du film de l’économie sociale et solidaire 2008 / Festival européen des Quatre Ecrans / Documenta Madrid.